Association de Chasse Communale Agréée


Siège: Mairie de Larra-31330-Tél.:05.61.82.62.54
Joseph DUROU, Président de l'A.C.C.A de Larra...
Joseph DUROU, Président de l'A.C.C.A de Larra

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Souvenirs...
Julien Duffaut, né en 1901 racontait...
Julien Duffaut: retour de chasse... ..."J'ai eu le premier permis en 1918. A l'époque, je tuais 15 lièvres par saison.
On chassait aussi le lapin. N'en parlons pas: en 2 heures on en tuait sept. Il y en avait partout.
Je me souviens aussi des "compagnies" de perdreaux de 15 à 18 par vol.
Mais, il faut dire que les armes n'avaient rien à voir avec celles d'aujourd'hui. A l'époque, nous n'étions que cinq ou six chasseurs à Larra et il y avait tellement de gibier: des palombes, des bécasses, des tourdes (sorte de merle noir) que l'on trouvait en quantité dans les vignes, quelques biches et sangliers. Maintenant, il n'y a plus rien.
Avant 1900, je me souviens des seuls chasseurs de Larra. Le vieux Charrat, le père Soulé, le vieux Thédié et le "zouave" Maylin.
Ils utilisaient des fusils à piston. Il fallait mettre la poudre noire dans le fût, puis du papier, puis du plomb, à nouveau du papier. Ensuite on mettait l'amorce après avoir levé le chien du fusil. Lorsque l'on tirait la gâchette, le coup partait au bout de quelques secondes! Il fallait se baisser pour voir si l'on avait atteint le gibier tant il y avait de fumée...
Parfois on se faisait soi-même la poudre avec du chlorate de soude. On faisait les dosages à l' oeil et parfois, les fusils éclataient. Avec ces armes, à 20 mètres, le lièvre ne risquait rien.
Jadis, ici, il y avait des renards en pagaille.
Ils faisaient la concurrence aux chasseurs et aux nombreux braconniers pour les lapins...
Il y avait tant de lapins qu'on n'allait pas chasser le lapin, mais chercher des lapins. Il y avait aussi des outardes (comme une caille de la taille d'une poule naine).
On les approchait en avançant dissimulé derrière un gros fagot.
Avant 1900, il y avait des chasseurs qui possédaient des meutes de chiens. Des sangliers et des biches poursuivis depuis la forêt de Bouconne arrivaient jusqu'à Larra.
Saint-Séverin 1910: Mr Lataste et sa meute... Monsieur Lataste de Saint-Séverin possédait une meute et je me souviens qu'un jour de chasse à Bouconne, sa meute tua l'âne d'un pauvre homme qui coupait du bois. Monsieur Lataste paya l'âne 40 francs.
Le permis de chasse coûtait 28 francs, alors qu'un sac de blé d'un hectolitre valait 18 à 20 francs. Par contre un fusil de l'époque coûtait 120 francs.
J'ai un fusil à piston de calibre 20 utilisé à la guerre de 1914. Il faisait chaque fois "long feu" car le coup partait après quelques secondes.
Je me souviens de cette meute de 50 chiens qui passa à Larra, à Toumebelle. Il y avait les sonneurs et les piqueurs à cheval. La meute attrapa un lièvre et le dévora. Les piqueurs se faisaient un point d'honneur de rapporter les oreilles. Ils chassaient ainsi pour le seul plaisir de déjouer les ruses du gibier. Ils ne devaient pas tirer. Seuls les chiens capturaient le gibier.
Que de dégâts dans les champs après leur passage! c'était en 1910.
(propos recueillis en 1985-H.M.)

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